Haïti/Éducation : Pus de 5 000 enfants déplacés n’ont pas encore repris le chemin de l’école

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Trois semaines après la réouverture des classes pour l’année académique 2021-2022, les enfants déplacés de Martissant et de Fontamara, n’ont pas encore repris le chemin de l’école. Ils sont plus de trois mille à se trouver dans cette situation et semblent avoir été oubliés par le gouvernement et par les acteurs humanitaires, selon la FPDE, évoquant également la situation des enfants du Grand Sud, entre autres.

Port-au-Prince, le 10 Octobre 2021. Dans un communiqué de presse rendu public samedi, les responsables de la Fondation Pain d’Espoir (FPDE) dénoncent la situation des enfants déplacés de Martissant et de Fontamara ainsi que ceux du Grand Sud, affecté par le séisme du 14 août dernier.

La rentrée scolaire se fait timidement dans la presqu’île du sud pendant que les enfants déplacés de Martissant et de Fontamara n’ont pas encore repris le chemin de l’école, fait remarquer la FPDE.

En effet, des établissements scolaires, des entreprises commerciales et d’autres institutions ont dû fermer leurs portes à cause du climat d’insécurité prévalant à l’entrée sud de la capitale.

De plus, les gangs armés qui ont pris en otage les quartiers, occupent encore les maisons abandonnées par de nombreuses familles fuyant les violences à Martissant et à Fontamara.

À travers un communiqué,
la Fondation rappelle que, ces derniers mois, plus de 5 000 enfants dont plus de 600 sont logés au Centre Sportif de Carrefour, ont été contraints d’abandonner leurs maisons dans l’attente désespérée de pouvoir rentrer chez eux avec leurs parents.

Ces enfants déplacés en raison des affrontements armés entre gangs rivaux, sont privés des services de base et risquent d’être exposés à la violence, à l’exploitation, aux abus et à la traite, s’inquiètent les responsables de la fondation.

Ils déplorent les conditions difficiles et inconfortables dans lesquelles vivent les enfants dans les camps de déplacés et invitent les autorités à prendre leur cas en considération.

La fondation cite entre autres, les enfants déplacés de Martissant, de Fontamara, de Tabarre Issa, de Saint Yves et de Delmas 103. Elle invite les autorités à prendre des dispositions en vue de rétablir l’ordre et la sécurité, afin de permettre aux gens de regagner en toute confiance leur domicile et de pouvoir retourner à l’école.

La Fondation Pain d’Espoir dont la mission est de contribuer à la mise en œuvre des droits des enfants en situation de vulnérabilité par l’éducation et le développement en Haïti, recommande aux autorités de prendre des mesures concrètes pour répondre aux besoins sécuritaires et éducatifs des enfants déplacés, conformément à l’article 25 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et les articles 28 et 29,1 de la Convention relative aux droits de l’enfant.

Vant Bèf Info (VBI)